RÉSUMÉ,
Rapport CENH
LES IMPACTS DES
PLANTES TRANSGÉNIQUES DANS LES PAYS EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT
ET LES PAYS EN TRANSITION
Ce rapport débute par une description générale du contexte agricole
et des principaux problèmes agronomiques dans les pays en voie de
développement (PVD). Ce contexte laisse présager que la simple
augmentation des rendements – qui est par ailleurs nécessaire - ne
résoudra pas à elle seule les problèmes de pauvreté et de
malnutrition.
L’adoption des plantes transgéniques dans les PVD - encore
marginale, mais en constante augmentation – est ensuite décrite,
notamment à travers l’exemple du coton Bt. Le secteur privé occupe
une place prépondérante dans le développement de cette technologie
au niveau mondial, tandis que les capacités de recherche et de
contrôle sont encore généralement très limitées dans les PVD. Les
produits développés par le secteur privé étant destinés en priorité
à des marchés solvables, cela explique pourquoi la plupart des
plantes transgéniques actuelles sont à la fois peu adaptées aux
besoins des populations les plus défavorisées et hors de leur portée
financière.
Le rapport se poursuit par la description de la situation au niveau
international et au niveau national du point de vue légal, en
abordant notamment la question controversée des droits de propriété
intellectuelle. Ces derniers sont souvent perçus comme des entraves
au
développement par les paysans du Sud, alors que les multinationales
les voient comme une incitation indispensable à l’innovation.
Complétant cette première partie descriptive, huit études de cas (en
annexe) viennent illustrer la diversité des situations agronomiques,
institutionnelles et légales dans les PVD et les pays en transition
de l’Europe centrale et orientale (PECO); elles concernent le
Cameroun,
le Kenya, le Laos, l’Inde, le Mexique, le Brésil, la Hongrie et la
République Tchèque.
La deuxième partie, se concentre sur l’examen des risques et des
bénéfices des plantes transgéniques qui ont été développées jusqu’à
présent dans deux contextes différents : celui des petites
exploitations axées sur l’autosuffisance, d'une part, et celui des
grandes exploitations orientées vers le commerce interne et externe,
d'autre part. Si, pour les premières, les plantes transgéniques
actuelles s'avèrent problématiques et inadaptées, le constat est
davantage
nuancé pour les grandes exploitations. Il semble bien dans ce cas
qu’elles répondent effectivement à certains besoins. Des exemples de
procédures participatives en Inde et au Brésil sont présentés, afin
de montrer comment il est possible de tenir compte des attentes des
principaux intéressés – les paysans et les consommateurs – lors de
la mise au point des OGM.
Les applications futures de la biotechnologie végétale sont
également abordées. Certaines de ces applications, comme la fixation
d’azote ou la résistance à la sécheresse, pourraient s’avérer très
utiles dans les PVD, à condition toutefois d’aider ces pays à se
doter des moyens de franchir les obstacles techniques, économiques
et juridiques qui subsistent.
Dans cette perspective, il est souhaitable de promouvoir la
recherche publique et les infrastructures de contrôle au niveau
international ainsi qu’au niveau national.
Pour terminer, quelques solutions alternatives aux plantes
transgéniques sont esquissées.